Sougliman

Mon amour ADRIEM

Si nul n’est censé être heureux tout seul, personne n’est aussi sensé priver à ses paires d’informations qui puissent paraître pour les moins capitales. Je vous livre mon témoignage à travers ces lignes non-orphelines dont j’uses la lyre pour donner à lire ma mire.

Pour tout vous dire, je rencontrai ADRIEM un soir d’Octobre 2019. Elle et moi avons fait chemin ensemble, c’est elle qui m’a fait confidence de ces mots que je partage avec vous. En effet, deux jours plus tôt, ma curiosité estudiantine me poussa à aller vers elle comme cette trainée de poudre de poussière d’harmattan que je venais de quitter dans mon pays d’origine, le Togo. Ce jour-là, elle me fit un clin d’oeil au travers de ce prospectus collé sur le tableau d’informations dans le hall du bâtiment de la FLASH de l’Université de La Rochelle, dont je pouvais lire son nom en LETTRES MAJUSCULES. Je m’approchai, comme pour m’agripper à elle, tel un fer apprivoisé par un aimant solitaire. Ce n’est plus tard que je compris que nous étions faits l’un pour l’autre. Bref, ADRIEM et moi, c’était une vraie histoire d’amitié qui venait d’éclore. Ceci n’était qu’une parenthèse, avançons, je vous en dirai un peu plus loin sur cette trouvaille.

Je pris donc mon temps de découvrir ce qu’elle avait à offrir. Il faut remarquer qu’un nouvel étudiant venant de quitter son bled est souvent inondé d’informations, mais me semble-t-il qu’elle avait beaucoup à m’offrir aussi bien qu’à d’autres étudiants du monde entier.

Tout en bas, en petits caractères, elle m’adressa cette invitation de ce jeudi dont le souvenir en moi est aujourd’hui encore dissimulé. En ces graphèmes, je compris que ces petits mots un peu plus bas qui tentaient de s’accrocher au grand titre, pouvaient transmettre de fortes émotions. Le jeudi arrivé, je me précipitai pour la retrouver, pour découvrir enfin ces délices dont je garde de beaux souvenirs à ce jour. Elle m’ouvrit son coeur et nous fîmes connaissance. Chacun se présenta, nous prenions connaissance des projets antérieurs et futurs de chacun : Accompagner et orienter les étudiants européens et extra-européens, aides aux démarches administratives, mise en contact des étudiants avec des familles Rochelaises soucieuses de partager leur culture et d’en acquérir des nouvelles, etc… Je vous fais économie de ses diverses activités.

Avant de terminer, je ne puis m’empêcher de vous murmurer ce qu’elle m’a permis de faire, et de savoir un peu plus tard. Grâce à elle, je mis fin à tout type de préjugé sur l’Homme JAUNE, BLANC, NOIR, Homme de tout horizon. Aujourd’hui encore, je suis en contact avec un certain nombre d’étudiants internationaux que j’ai connu grâce à cette association. Grâce à Jacques A. de l’asso., j’ai découvert toute la Charente-maritime sans jeter de pierres aux deux mouettes qui la survolent. Aujourd’hui, cela me tente de jeter l’ancre dans son port dont les eaux communiquent avec le reste du monde.

Si j’ai quelque chose à ajouter, bien que mon coeur ait fait naufrage, cela se résumerait en ces deux mots : JE RECOMMANDE.

Annick

Petites surprises, dans la joie d’accueillir un étudiant étranger, par l’intermédiaire d’Adriem

Notre association m’a proposé d’accueillir YU Weiyi, un étudiant Chinois, qui parle assez bien français, et qui fait des études de Management à La Rochelle.

Je le reçois régulièrement, tous les quinze jours environ, pour un repas. A chaque rencontre, il apporte un petit cadeau. J’ai beau lui dire que ce n’est pas nécessaire, il réitère à chaque fois.

Lors de notre dernier repas, Weiyi arrive avec un grand bâton, genre canne à sucre, mais d’un diamètre plus grand qu’une canne traditionnelle. Il me l’offre un peu solennellement, je suis sans voix, je me demande qu’en faire, mais je comprends que c’est un cadeau important pour lui.

Il m’annonce en souriant que « ça se mange »! En effet, c’est une racine de Lotus, et ça vaut très cher ! On peut la découper en rondelles, ce que nous faisons. Puis nous les faisons cuire « assez longtemps » et nous les mangeons. Lorsqu’il est reparti, je lui ai rendu ce qu’il restait de la racine de Lotus pour qu’il puisse la partager avec ses amis Chinois.

Pour conclure, nous nous apprivoisons mutuellement, avec respect et plaisir de découvrir une autre culture, ce qui nous enrichit à chaque rencontre.